Une nature sauvage et préservée dans une ambiance montagne... avec vue sur la mer
Une nature sauvage et préservée dans une ambiance montagne... avec vue sur la mer
L’Île de Beauté porte merveilleusement son nom. Elle incarne avec brio la rencontre entre la Méditerranée et la montagne, entre l’azur de l’eau et le rose du granit ou encore le blanc du calcaire. Ses paysages sont à la hauteur de leur réputation et son caractère s’exprime dans son terroir et dans le coeur de ses habitants. La randonnée permet de découvrir la Corse secrète et sauvage, des criques confidentielles aux aiguilles spectaculaires en passant par le maquis mystérieux. Les villages pittoresques aux ruelles étroites complètent la palette des joyaux de cette île.
Il faut remonter à notre brochure accompagné de 1990 pour trouver nos premiers circuits en Corse. Un itinéraire de la montagne à la mer et une traversée de la Corse que nous avons fait évoluer et proposons toujours sous le nom Mare et Monti et GR20. Mais nous sommes toujours du même avis qu’il y a plus de 25 ans : la Corse est une des plus belles îles au monde.
Avec plus d’une centaine de sommets dépassant les 2000 m, la Corse est la plus montagneuse des îles de la Grande Bleue. Le Monte Cinto culmine à 2710 m, non loin des plages de sable blanc bordées d’une eau azur. Saint-Exupéry complète la palette de couleurs en évoquant un « galet rose posé sur la Méditerranée ». La diversité minérale est également vaste, entre les falaises de calcaire de Bonifacio, les blocs granitiques des îles Lavezzi ou la presqu’île de Scandola, ancien complexe volcanique inscrit au patrimoine de l’Humanité. Plus d’un tiers de la Corse est classé parc naturel régional. Un écrin exceptionnel à explorer sur des sentiers, dont le légendaire GR20, à travers les forêts de chênes et de châtaigniers, les oliviers centenaires et l’odorant maquis.
Les amis du randonneur : les canistrelli, des petits gâteaux secs aux amandes, à l’anis ou au citron ! Pour la pause casse-croûte, on se régale de charcuterie, des fines tranches de copa, lonzu, prisuttu, panzetta, bulagna, figatelli... Un inventaire à la corse mettant l’eau à la bouche. L’offre n’est pas moins variée côté fromages, entre les Broccius de chèvre ou de brebis, à pâte molle ou pressée. Le soir, après une soupe traditionnelle, on hésite entre des tripes à la sartenaise, des lasagnes au sanglier ou des rougets grillés. Des mets à accommoder avec du vin corse, rouge, rosé ou blanc. Ces saveurs du maquis se retrouvent aussi à l’heure de l’apéritif et du digestif, dans une bière à la farine de châtaigne ou une liqueur de myrte.
La doyenne des corses est la Dame de Bonifacio, frêle femme morte il y a 8500 ans, dont le squelette a été retrouvé. Elle était issue d’une communauté venant du littoral italien. Très convoitée, l’Île de Beauté sera dominée par les Romains pendant 700 ans, avant de passer, quelques siècles plus tard, sous l’autorité de Pise puis de Gênes en 1284. Les vestiges des tours génoises témoignent de cette dernière période. Durant cinq siècles, les corses chercheront à retrouver leur liberté. Deux figures vont se distinguer : Pascal Paoli, général d’une Corse indépendante pendant 14 ans (1755-1769), et Napoléon Bonaparte, né à Ajaccio. Devenue française en 1789, la Corse n’a, depuis, cessé d’affirmer son caractère insulaire bien trempé.
Espèce indigène à l’Île de Beauté, le châtaignier fait partie intégrante du paysage corse avec plus de 30 000 hectares de châtaigneraie. À l’origine de son exceptionnelle présence sur l’île, la main de l’homme et plus précisement une initiative de Gênes, qui, à partir du XVIe siècle, imposa aux insulaires des plantations massives d’arbres fruitiers et notamment de châtaigniers, tant et si bien qu’au XVIIe siècle, l’arbre avait donné son nom à une région : la Castagniccia.
La châtaigne, facile à récolter, donne une farine énergétique aux nombreuses qualités nutritionnelles, remplaçant à merveille la farine de blé et permettant aux populations locales de lutter contre la disette et la malnutrition. La châtaigne a occupé une telle place dans l’alimentation et la vie des locaux que le châtaignier fut surnommé l’« arbre à pain » !
Après presque un siècle d’abandon, les années 80 voient renaître l’exploitation du châtaignier grâce à l’engagement de corses, désireux de se ré-approprier les savoir-faire tout en modernisant les outils et les techniques. On retrouve aujourd’hui la châtaigne dans de nombreux produits transformés (confitures, biscuits, foie gras, bières…) et sur toutes les tables. À tester lors de votre prochain séjour : les nicci (petites crêpes), le brighili (sorte de bouillie)… et un incontournable, la pulenta !