

Le climat ensoleillé et tempéré par l'océan
S’étendant sur plus de 100 km de long, ce sublime Parc naturel constitue la portion de côte la mieux conservée d’Europe. De Porto Covo dans l’Alentejo à Burgau dans l’Algarve, c’est au total 89 568 hectares de terres intérieures et de surface marine. Encore méconnu des voyageurs, il constitue pourtant l’un des joyaux naturels les mieux préservés d’Europe. Voici 5 choses à savoir pour mieux apprécier sa richesse.
Le Parc naturel du Sud-Ouest de l’Alentejo et de la Costa Vicentina est la portion de côte la mieux conservée du sud de l’Europe. Bordé par l’océan Atlantique, il offre une alternance unique de plages, de falaises et de criques inaccessibles en voiture, ce qui contribue à leur aspect sauvage. Ce littoral attire notamment les surfeurs pour la qualité de ses vagues et la diversité de ses spots.
À l’extrémité sud-ouest du parc, le Cap Saint-Vincent et la pointe de Sagres offrent des panoramas spectaculaires au coucher du soleil, mais aussi un important patrimoine historique : Sagres fut un centre stratégique de la navigation portugaise à l’époque des grandes découvertes.
La zone marine du parc présente des affleurements rocheux qui favorisent une biodiversité marine exceptionnelle. Poissons, invertébrés, algues rares et habitats sous-marins prospèrent dans ces eaux protégées, contribuant à la richesse écologique du littoral portugais.
Le parc est aussi une véritable terre d’accueil pour de nombreuses espèces terrestres, certaines rares ou en danger. Parmi les plus emblématiques : la loutre d’Europe, qui y trouve l’un des seuls habitats côtiers propices à sa survie au Portugal.
Mais ce sont surtout les oiseaux qui font la réputation du parc. Des aigles pêcheurs, des faucons et surtout des cigognes blanches nichant directement sur les rochers côtiers — un phénomène unique au monde — peuvent être observés. En automne, le parc devient un haut lieu de migration ornithologique, attirant les amateurs de birdwatching du monde entier.
Avec plus de 750 espèces végétales recensées, dont 12 endémiques, le parc est aussi un trésor botanique. La Biscutella vicentina, une petite fleur jaune poussant sur les falaises, ou la Plantago almogravensis, ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde.
Autre élément remarquable : la présence de mares temporaires méditerranéennes, de rares écosystèmes fragiles qui alternent inondation et sécheresse. Ces milieux jouent un rôle clé dans le maintien de la biodiversité et sont devenus une priorité de conservation à l’échelle européenne.
Pour les randonneurs, le parc est traversé par le fameux “Sentier des Pêcheurs” (Trilho dos Pescadores), un itinéraire côtier qui suit au plus près les falaises, plages et villages traditionnels. Ce sentier fait partie de la Rota Vicentina, un réseau de chemins de grande randonnée dans le sud du Portugal.
Sur 13 étapes et 226,5 km, de Porto Covo à Lagos, ce parcours offre une immersion totale dans un paysage sauvage et préservé, entre mer, maquis et villages blancs.
Bien que préservé, le parc n’est pas un espace figé : il vit au rythme des communautés locales. Loin des grandes infrastructures touristiques, les villages qui ponctuent la côte — comme Aljezur ou Odeceixe — ont conservé une identité forte. On y trouve des maisons blanches traditionnelles, des petits ports de pêche artisanale et une culture rurale et maritime encore très présente.
La gastronomie locale, à base de poisson frais, de fruits de mer, de patates douces, de pain de maïs et d’herbes aromatiques du soleil, est un reflet de cette authenticité. Chaque été, des festivals mêlant musique, traditions agricoles ou culinaires animent les localités du parc.
Ce lien entre préservation et vie locale est l’une des grandes réussites du parc : un exemple inspirant d’équilibre entre écologie et patrimoine humain.